29 Απριλίου 2025

SEJOUR PAS COMME LES AUTRES SUR UNE ILE PAS COMME LES AUTRES AVEC DES GENS PAS COMME LES AUTRES

J’etais parti sans idee preconcue, invite par mon ami grec. Il m’avait juste dit : nous irons sur une ile, et travaillerons le matin a l’entretien des sentiers. Amoureux de la Grece depuis longtemps, de la nature et de la marche, et pas etranger au travaux physiques ou agricoles, l’idee m’a tout de suite plu. Mais je ne m’attendais pas a recevoir un electro-choc multi-directionnel me donnant l’impression d’etre l’un des acteurs d’un film fantastique ou  chaque jour, les evenements allaient s’enchainer comme une tornade sans fin.

Des notre arrivee sur l’ile de Kimolos, j’ai ete projete dans un reve… cela durera jusqu’au dernier jour. Quand tu quittes ta vie quotidienne et te retrouves dans un environnement sans aucun point commun, cela te secoue. J’adore ca! La difference, la nouveaute, l’inconnu. Mais lorsque c’est dans un lieu a la beaute subjuguante, cela devient  magique.

Cette ile a tout ce que j’aime : ses montagnes et collines qui se jettent dans la mer avec criques, petites baies et rochers imposants, un climat chaud et sec, la vegetation typique des pays mediterraneens du sud, le ciel, si difficile a voir dans les grandes villes, qui au loin se melange a une mer propre et limpide, coloree de delicats degrades de bleus, et bien sur sa population. Car des gens vivent ici, et nous avons eu la chance de les rencontrer, dans leur monde si different de celui des metropoles, encore preserve des graves inconvenients de la vie urbaine.

Mais ce reve n’a pas eu lieu que grace a la geographie du lieu. La nature en soi est merveilleuse, mais lorsque viennent s’y ajouter sentiments, emotion et echanges humains, tout cela prend une bien autre dimension!

Des le premier instant, dans la jolie ecole qui allait nous heberger, une sorte de frenesie commenca a animer nos coeurs, ainsi qu’une joie communicative melee de bonne humeur. Certains se connaissaient et retrouvaient des amis, d’autres allaient faire connaissance et se decouvrir… mais je peux dire que chaque jour allait me reserver une nouvelle surprise humaine :  j’ai connu pendant cette semaine de merveilleuses personnes. J’ai vecu des moments intenses… d’echange et de partage. Et enormement ri. Ah ! le rire, compagnon indispensable de l’humain. Je pense que tous ont a un moment eprouve de fortes emotions lors de rencontres inatendues, pendant le travail, sur un sentier perdu dans la montagne. Car notre moteur n’etait pas celui du touriste qui vient se rotir au soleil, mais un travail pas toujours facile, en plein soleil, jusqu’a midi trente. Des gens de tous ages venaient donner leurs forces pour defricher ces chemins envahis et impraticables. Et la, la magie eut lieu. L’equipe des organisateurs d’EPOS FILIS, eux aussi benevoles, grace a leur savoir-faire, leur energie, et leur sens du groupe, ont su faire de nous une communaute. Ils ont reussi a faire que nous nous levions si tot avec le sourire – pourtant pas facile ! – pour nous retrouver tous a sept heures trente devant un camion a bestiaux qui allait nous trimballer comme des beufs partant a l’abattoir, entasses debout pendant vingt minutes. On rigolait. Puis la-haut, dans les collines, la bonne humeur regnait, le tsapping commencait ;-), les ampoules se formaient sur des mains plus habituees aux claviers qu’aux manches de binettes – ah non, pardon, nous avions des gants… –  et ce faisant, nous decouvrions de merveilleux paysages que les beaux et belles touristes etalant leur viande sur la plage pour mieux accelerer leur cancer de la peau ne verraient jamais.  

Le second jour, la chance m’a souri: mes chaussures de marche, agees de vingt ans exactement ! ont pu avoir une belle fin, et mourir en paix en recevant tous les honneurs dus a un dignitaire de haut-rang: la semelle du pied gauche s’etait decollee et separee a jamais de son inseparable moitie, la chaussure!

Cette facon de voyager que propose EPOS FILIS est vraiment fantastique:  decouvrir un lieu dans tous ses recoins en venant aider les habitants par un travail benevole, permet de ne pas oublier le principe du partage, du collectif, de l’effort commun qui seul, peut barrer la route a l’individualisme et la consommation aveugle de nos societes modernes et de vacances normales.

E   a  e   i      e   u   e   u  a   c

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